Appétit libidineux
Sous les porches argileux des maisons endormies
Je dévisage les quelques rôdeurs passant sous la pluie.
Tapis dans l’ombre, inspirant l’air humide et froid
Se montrera-t-il ? Mon doux et rigide effroi ?
Les griffes d’un cabot raclent les pavés.
Un reste de noce ou une frugalité ?
Il me ressemble beaucoup ce frêle poilu
Nous sommes affamés mais jamais repus.
Cœurs et chaires promis à un festin,
Tendrez vous la peau de la pense d’une catin ?
Ou Sera-ce celle d’une frigide sang bleu ?
Qu’importe… qu’elles aillent au Diable ou à Dieu !
Moi, je veux mâcher ma carne seul et aux heures creuses,
Jouir de mon repas sans convives libidineuses.
Pensez à ne dresser la table que d’un couvert
Ce soir je dîne avec mon fidèle Cerbère.
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